Enquête régionale sur le travail social et ses tensions

Cette enquête sur le travail social concerne l’ensemble des professionnel.les qui, quel que soit leur niveau de qualification ou de responsabilité, et quelle que soit la structure (publique, privée) dans laquelle il.elles travaillent, participent aux efforts pour « permettre l’accès des personnes à l’ensemble des droits fondamentaux, à faciliter leur inclusion sociale et à exercer une pleine citoyenneté. Dans un but d’émancipation, d’accès à l’autonomie, de protection et de participation des personnes, le travail social contribue à promouvoir, par des approches individuelles et collectives, le changement social, le développement social et la cohésion de la société. Il participe au développement des capacités des personnes à agir pour elles-mêmes et dans leur environnement. »

Mis en exergue par des collectifs professionnels et des chercheur.euses en sciences sociales, le malaise dans le travail social inquiète à présent les pouvoirs publics: caractérisé par des difficultés à pourvoir des postes, la baisse des vocations à l’entrée en formation initiale, des changements radicaux de carrière, ce malaise doit être documenté par des enquêtes larges laissant à tous les acteurs de l’action sociale la possibilité de s’exprimer.

C’est l’objet du questionnaire auquel vous allez répondre : nous permettre de mieux comprendre comment vous vivez, en Occitanie, au quotidien, les évolutions du travail social (les changements de missions, les valeurs et objectifs de l’intervention sociale, les moyens financiers mis en œuvre, l’accompagnement des publics, les charges administratives, les succès et les échecs, la reconnaissance de votre travail, etc.).

Nos hypothèses sont simples :

  1. au-delà d’un malaise global dans le travail social il existe des malaises, différents d’un.e salarié.e à l’autre, d’un secteur à l’autre, d’un type de structure à l’autre ;
  2. ces malaises sont liés à des transformations globales de l’action publique qui sont plus ou moins subies par les salarié.es et qui affectent le respect des motivations qui les ont conduit.es à s’engager dans le travail social sachant que ces motivations ont changé au cours des dernières décennies en même temps que changeaient les trajectoires de formation et de carrière des professionnel.les ;
  3. ces malaises n’empêchent pas que puissent, sous certaines conditions, s’exprimer une créativité et des innovations qui permettent de poursuivre les ambitions du travail social : accompagner les publics, développer leur pouvoir d’agir et contribuer à des dynamiques sociales et territoriales respectueuses des principes d’égalité, d’autonomie, de liberté et d’émancipation.

Cette enquête est un point de départ : notre ambition est de collecter un ensemble de données susceptibles de renseigner la situation en Occitanie, et d’observer les éléments qui permettraient d’identifier et de comprendre la diversité des situations vécues par les salarié.es, depuis le terrain jusqu’aux institutions, à travers la diversité des profils qui répondront.

Ensuite, pour ceux.celles d’entre vous qui le souhaiteront, nous mènerons une grande campagne d’entretiens individuels pour affiner notre compréhension et notre analyse des situations vécues. Les derniers éléments du questionnaire vous permettront de vous positionner sur les suites à donner.

Ce questionnaire est long et va prendre un peu de votre temps. Il a été conçu par deux formateurs et chercheurs, Manuelle Marti (IRTS) et Benoît Prévost (UPVM3).

Encore merci pour votre participation à cette enquête-action.

Retrouvez les informations et actualités liées à notre Carnet de recherches sur le malaise dans le travail social en cliquant sur ce lien.

Vous pouvez également répondre à la seconde vague d’enquête en cliquant sur ce lien.

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